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Projet National MURE

Le Projet National MURE est un projet collaboratif ouvert à tous les acteurs, publics ou privés, agissant dans le domaine des infrastructures routières : maîtres d’ouvrage, maîtres d’œuvre, bureaux d’études, organisations professionnelles, entreprises, laboratoires de recherche académiques ou privés.

La partie scientifique du programme MURE est financée par l’Agence Nationale de la Recherche (ANR) dans le cadre du Projet « IMPROVMURE ».

Le projet National MURE est administré par l’IREX (Institut pour la recherche appliquée et l’expérimentation en génie civil) et bénéficie du soutien du Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie .

Le projet MURE est accompagné par le pôle d’Excellence INDURA et par l’USIRF qui participe au pilotage du projet.

La politique d’entretien des routes conduit à renouveler régulièrement les couches de roulement. Souvent cela revient à appliquer du neuf sur de l’ancien: on empile les couches au fur et à mesure des épisodes d’entretien. Une alternative consiste à déconstruire une partie de la chaussée existante et à la remplacer par une couche d’enrobés neuve. Les fragments d’enrobés issus de la déconstruction : croutes ou fraisats présentent une valeur technique et économique suffisante pour les recycler en tant qu’enrobés sans nuire à la durabilité des propriétés d’usage attendue par le maître de l’ouvrage. A ces matériaux viennent s’ajouter les reliquats de la production journalière des centrales.

Cette ressource cumulée représente environ 20 % du besoin français annuel, mais la moitié seulement de ce gisement est exploitée pour y répondre. De plus les évolutions récentes des techniques d’enrobage pourraient conduire, si l’on n’y prend garde, à une diminution de cette fraction valorisée en enrobé.

Crédit photo COLAS

  • Identifier la ressource maximale disponible annuellement en France ;
  • Établir les savoirs et savoir-faire nécessaires pour sécuriser la pratique conjointe du multi recyclage et des enrobés tièdes ;
  • Établir la confiance de toutes les parties prenantes quant à la pérennité de ces techniques ;
  • Maximiser le taux de réemploi des agrégats d’enrobés ;
  • Contribuer à développer la renommée d’expertise, d’innovation et de savoir-faire de la Profession Routière française.

Dans le domaine des enrobés, mais ce n’est pas le seul, si des phénomènes peuvent être étudiés et des connaissances acquises grâce aux études de laboratoire, la preuve par le chantier pilote reste obligatoire. On a donc choisi de réaliser des chantiers pilotes qui serviront de démonstrateurs. Ils seront à la fois des objets d’observations soumis à études et mesurages et des sources de matériaux qui seront étudiés en laboratoire. En effet, l’objectif principal du projet est de sécuriser l’utilisation conjointe des techniques tièdes et du recyclage multiple, idéalement perpétuel, l’histoire des agrégats d’enrobés, (c’est-à-dire leur composition, origine, nature etc…) étant prise en compte.

Des études conduites en laboratoire sont bien entendues nécessaires. En particulier pour mettre en lumière les phénomènes à maîtriser. Cependant elles ne seront pas suffisantes et le suivi des chantiers de démonstration sera seul à même de produire les éléments capables d’emporter l’adhésion des différentes parties prenantes. Ainsi l’exposition des travailleurs au risque chimique, la caractérisation des fumées produites en cours de fabrication ne pourront se faire de manière pertinente qu’à l’occasion de réalisations industrielles. La durabilité des performances des enrobés ne pourra être validée qu’avec le suivi des chantiers pendant leurs premières années de service. C’est pourquoi une part importante des efforts engagés dans la réalisation du projet le sera pour la réalisation de ces chantiers.